Épisode 76 : Prise de conscience chez les ados

Alors que Daisy s'enfuyait, Brandon rattrapa sa fille et la força à l'écouter.

- Daisy... Nous voulons le mieux pour nos enfants, le comprend-tu ? Est-ce qu'une carrière en science est beaucoup plus sécuritaire qu'une carrière en musique, bien sur, mais allons-nous te forcer pour le faire ? Non et j'espère que tu comprendras ce concept pour tes enfants plus tard. Ce que moi et ta mère voulons pour toi et tes frères c'est que vous vivez heureux et que vos rêves s'accomplissent. 

- Mais...

- Non Daisy. Je ne vois pas comment un enfant peux décevoir son parent en travaillant dur pour accomplir son rêve. Vous avez votre vie à vivre, la nôtre est déjà vécue, arrête de t'en faire avec ça.

L'adolescente éclata en sanglot devant son père qui la prit dans ses bras. Cette fois-ci, elle se laissa faire, pleurant sur la chemise de son géniteur.

Brandon laissa sa fille évacuer la peine et le stress en dedans d'elle. Il ne c'était pas douté à quel point sa fille avait un mal-être en dedans d'elle-même.

- Tu devrais parler à ta mère de tes inquiétudes ma puce.

Daisy se dégagea de l'étreinte de son père, les joues humidifiés par ses larmes en secoua la tête.

- Elle m'en voudrait j'en suis certaine ! Je veux être son héritière ! Je veux vraiment... mais j'ai des rêves avant ça et maman y tient tellement...

L'homme secoua la tête, fâché que sa fille ne comprenne pas ce qu'il essai de lui expliquer depuis tout à l'heure.

- Daisy ! Ta mère veux que tu sois heureuse et tu veux des enfants plus tard, que tu les ai à 25 ou 30 ans, il n'y a pas de différence à ses yeux ! Tant que tu ai une fille et si au pire des pire tu n'as que des garçons, elle sera tout aussi heureuse de voir son nom perpétuer, même si ce n'était pas ce qu'elle voulait à la base. Tu cherches trop à tout faire parfaitement, mais la vie n'est pas parfaite et le sims encore moins.

- Je veux des enfants... C'est sur que je veux des enfants, mais je le veux avec le bon... et si je ne le trouvais pas ?

Brandon soupira et réfléchit aux bons mots pour faire comprendre la vie à sa fille. 16 ans, c'est l'âge du questionnement et des doutes, il se souvint des siens au même âges et il décida d'y aller avec un exemple, un secret qu'il n'avait parler sauf à Noémie.

- Moi aussi je voulais des enfants avec la bonne fille à ton âge tu sais ? Eh bien la vie m'a offert bien des chemins différents... Quand j'étais adolescent, j'étais dans un pensionnat, une école de garçon, mais plus loin, il y avait une école de fille et on allait souvent "chiller" ensemble, des gangs qui se connaissaient et il y avait une fille, elle se nommait Juliette, mon dieu Daisy, qu'elle était "chaude" ! J'avais un faible sur elle, elle était tellement belle, mais elle était stupide. Quand je te dis stupide là... Moi je ne me voyais pas faire ma vie avec elle, je voulais simplement coucher avec elle, j'étais en ma phase hormonale. A moment donné on a commencer à sortir ensemble, à coucher ensemble et elle est tomber enceinte.

- Heiinn ?

L'homme agita des mains pour faire taire sa fille qui lui posait 50 millions de questions.

- Moi j'avais 16 ans, je capotais Daisy, je ne voulais pas d'enfant maintenant, encore moins avec elle. Elle, elle ne semblait pas comprendre ce qui se passait, tout allait de travers, je lui est conseillé d'avorter. Elle ne voulait pas, elle voulait le bébé, mais moi je n'étais pas d'accord. On se chicanait, j'ai dû le dire à mes parents, parce que Juliette avait dépasser le temps limite pour un avortement, elle allait vraiment avoir ce bébé. Moi j'étais sous le choc, je ne pensais qu'à ça. Elle, elle était super heureuse, elle allait avoir un bébé avec moi, elle m'aimait vraiment, elle devenait complètement cinglé. Moi, je ne voulais absolument pas faire ma vie avec elle, alors j'ai rompu malgré sa grossesse.

- Quoi ? Mais... Tu as un quatrième enfant ? Il ou elle a quel âge aujourd'hui ? 19 ans ? 20 ans ?

- Attend.. attend. Donc, finalement Juliette finit par accoucher, c'était inévitable. C'était une petite fille que nous avions appelée Camille. Bon, je ne suis pas un trou de cul, j'étais avec elle durant l'accouchement et j'ai prit ma fille dans mes bras, mais le médecin nous a dit qu'elle avait un problème respiratoire, on ne savait pas ce qui se passait. Juliette était absorbé par le fait d'avoir une "poupée" humaine, moi j'étais dégoûté et inquiet pour la vie de Camille. J'ai parler avec les parents de Juliette pour leur proposer de mettre en adoption la petite. Je ne pouvais pas subvenir aux besoins de Camille et sa mère n'était pas assez mature à mon avis pour s'en occuper, mais ils ne voulaient pas se séparer du bébé... Alors je suis parti de l'hopital le coeur gros. J'avais une fille, je devais m'en occuper, pas le choix, elle n'avait rien demandé.

- Mais... pourquoi tu n'en a jamais parler ? Pourquoi nous ne l'avons jamais vu ?

- Parce que Camille n'a pas survécu...

Daisy lâcha un petit cri de surprise et laissa échapper une larme, tandis que Brandon ravalait les siennes. 

Brandon continua son récit, bien qu'il est le coeur rempli de douloureux souvenirs.

- Ses problèmes respiratoires étaient trop graves, ses poumons ne s'étaient pas totalement formés, il y avait des dysfonctions qu'un adulte ne pouvait pas vivre avec, encore moins un bébé. 37 heures après sa naissance, on nous a annoncé le décès de notre fille. Juliette était bouleversés, moi... sans être sans coeur... j'étais soulagé. Camille n'allait pas vivre avec le fait d'avoir un père qui ne voulait pas d'elle et d'une mère qui ne savait pas la différence entre une orange et un pamplemousse... Nous l'avons enterrée et les parents de Juliette ont déménager à Moonlight Falls, alors elle a changer d'école. Je n'ai pas garder de photo d'elle, ni de sa mère, mais j'y ai appris une leçon et une morale de la vie.

- Laquelle ?

- On ne décide pas de ce que la vie nous apporte Daisy. Camille aurait pu vivre. Je ne pensais pas faire ma vie avec Juliette, mais Camille était là et je l'aurais aimer quand même. Que ce soit ou non la bonne personne, notre enfant reste notre enfant. Ta mère aussi est tombée enceinte par surprise, même si je savais au fond de moi que cette fois-ci, c'était avec la bonne femme.

- Comment ? Comment l'as-tu su que c'était elle qui aurait tes enfants ?

- Quand elle me l'a dit, la première chose que j'ai pensé c'est qu'il aurait ses yeux ou ses cheveux. Je pensais déjà au prénom, ce que je ne faisais pas avec Juliette.

Daisy acquiesça, semblant comprendre ce que voulait dire son père.

- En gros... c'est un peu comme si j'aurais un enfant avec Ashton... je ne serais pas ravie que ce soit lui le père, mais mon enfant je l'aimerais quand même ?

- Oui, voilà, mais que je te vois tombée enceinte à 16 ans Daisy Watts ! Tu vas finir dans un couvant !

L'adolescente éclata de rire et expliqua à son père qu'elle n'était pas du tout prête à avoir un enfant et qu'elle ne voulait pas de relation sexuelle avec Ashton, que même si elle avait compris l'histoire de son père, elle voulait quand même attendre le bon garçon, même si elle n'allait peut-être pas passer sa vie avec celui-ci.

 Brandon posa une main sur l'épaule de sa fille et termina sur une note un peu plus joyeuse.

- Tu sais Daisy. Même si la vie est chiante et qu'elle apporte des imprévus, elle est magnifique et je te souhaite tout le bonheur du monde. Ne stresse pas avec la vie, elle t'apporteras ce que tu as besoin qu'elle t'apporte au moment opportun. Ne cherche pas, tout viendra à toi alors que tu t'y attend le moins.

Daisy sourit et alla se caler sur le torse de son père, tandis que celui-ci la prenait dans ses bras, heureux d'avoir pu rassurer un peu sa fille.

Au rez-de-chaussé, Gwen était rentré du travail avec une promotion et était enfin assistante infirmière. Bon, ce n'était pas encore ça, mais elle avait monter d'un rang ! Elle se mit à étudier pour son examen d'entrée d'université devant la chaleur du foyer. C'était son endroit préféré de la maison.

Dans sa chambre, alors que Loïc avait fini tout ses devoirs, que Vincent était en train de s'entraîner, que son père parlait avec Daisy, le jeune garçon se sentit seul. Alors qu'il traînait sur son lit, ne voulant pas descendre sur l'ordinateur et qu'il pleuvait dehors, il souhaita avoir un ami avec qui s'amuser.

D'un coup, un "pop" se fit entendre, ce qui le fit regarder dans sa chambre, devant lui se tenait un extraterrestre...

... ou un gros toutou géant super bizarroïde. Loïc se leva, approcha le "truc" et le toucha. Oui, oui, il était bien réel. D'un coup, la bestiole ce mit à parler, ce qui fit reculer le garçon.

- Salut ! Moi je me nomme Petit Bonheur et je suis ton ami imaginaire.

- Mon... quoi ?

- Ton ami imaginaire. Tu voulais un ami pour t'amuser et bien je suis apparu ! Il n'y a que toi qui me vois. Toi et moi on va être amis.

Loïc regarda Petit Bonheur d'un air septique, même s'il n'avait aucunement l'air méchant.

- Ça mange quoi dans la vie un ami imaginaire ?

Le toutou se mit à rire d'un rire franc, ce qui fit sourire le garçon.

- Des biscuits, des bonbons et toutes sortes de sucreries variés !

- Woah ! Moi aussi j'aimerais être un ami imaginaire...

- Ah mais tu ne peux pas, parce que toi tu es réel et moi pas.

- Ah bon ?

- Aux yeux des autres non, mais dans les tien, je suis bien là, en mousse et en tissus ! Alors... on joue ?

- Oh oui !

Loïc prit ses bonshommes dans son tiroir, fit choisir Petit Bonheur et les deux s'amusèrent énormément.

 Il était presque 19 heure lorsque Noémie rentra de son chiffre de travail. Non seulement le restaurant avait été plein, mais en plus, Vladimir avait fait en sorte d'ouvrir un service de traiteur dont Noémie devait composer le menu et ce pour le lendemain matin ! C'est donc ainsi, qu'elle se mit au travail chez elle pour faire les plats pour le menu de traiteur, bien en colère envers le mari de sa meilleure amie.

"Vivement que j'achète ce satané restaurant..."

Puisque Noémie cuisinait, il était bien évident que Dixie allait s'en mêlé. Dès que le frigo fut ouvert, le chat s'était précipité dans la cuisine. Ah ce chat...

Dans la soirée, après avoir parler avec sa fille, celui-ci eu une idée de livre qu'il nomma "Sérénade à ma fille". Il se mit à écrire, mais d'un coup, il eu un blanc. Il n'arrivait pas à trouver les bons mots. Il regarda ses premières pages d'écrites, puis ferma le programme, il n'arriverait plus à rien écrire, il le savait. Il décida donc pour se changer les idées, de renouer avec une ancienne amie à lui : le sport.

Brandon descendit et il vit que son fils était encore sur sa machine. Il ragea un peu.

- Vincent ! Tu ne trouve pas que tu exagère un peu ? Il y a d'autre chose que le sport dans la vie... Tu t'entraîne beaucoup trop.

- Oui, mais ma masse j'aimerais l'augmenter... ce n'est pas juste pour me faire des muscles...

- Eh bien ce n'est pas bien pour ton corps, parce que si tu t'entraîne trop, si tu arrête d'un coup, bien ton corps va gonfler. De toute façon, c'est mon tour et tu es toujours dessus, va te trouver un truc à faire. 

Pas du tout d'accord avec l'idée, Vincent se mit à rager après son père.

- Mais ce n'est pas juste ! Je n'ai pas fini !

- Vincent, c'est ma machine, je la veux maintenant, va te trouver un autre truc à faire, tu as passé deux heures dessus, je crois que c'est assez. Si tu trouve qu'après tout ce temps ce n'est pas assez, je crois que tu as un problème et qu'il te faudra consulter.

- Non mais j'y crois pas !

- J'ai dit : Au. revoir.

Le jeune homme pesta contre l'autorité parentale et monta à la salle de bain prendre sa douche.

 Brandon se changea et commença ses exercices, mais ça ne se passa pas comme prévu. En effet, l'homme avait vieilli et sa force avait diminué, il ne se rendait pas compte des efforts que ça prenait pour s'entraîner et son corps lui en voulait déjà...

Alors que l'adolescent pestait encore sur son père lorsque l'eau se déversa dans la douche, il se rendit compte que peut-être son père n'avait pas tord lorsqu'il se regarda dans le miroir. Il avait prit beaucoup de poids, mais aussi beaucoup de muscle, peut-être devrait-il arrêter de s'entraîner autant tout les jours ?

Il entra dans la douche, des doutes plein la tête. 

Il voulait tellement être parfait pour les autres, pour Gwen, pour ses parents, qu'il ne s'était pas rendu compte que c'était peut-être nocif ce qu'il faisait. Il en voulait à son père de lui avoir fait réaliser de cette façon, mais en même temps... l'aurait-il compris autrement ?

Depuis plusieurs semaines, le lycée montrait des affiches de portes ouvertes à l'université, mais il n'avait aucune envie d'y aller. Ce qu'il voulait lui, c'était changer le monde ou du moins l'améliorer. Le sport lui permettait de ne pas penser à toutes ces idées farfelu et il pensait à sa carrière dans le football depuis très longtemps. Il allait passer des tests pour des bourses, mais au fond de lui, il n'y tenait pas vraiment.

Cette pensée le fit réagir : il ne tenait pas à cette carrière. Allait-il être malheureux toute sa vie à faire une carrière dans lequel il n'aimerait pas être ?

Il sortit de la douche et s'essuya les cheveux en pensant aux carrières disponibles pour lui. Il ne se voyait pas scientifique, aucunement médecin comme Gwen. L'art c'est le domaine de sa soeur et les carrières indépendantes non plus. Peut-être en politique ?

Le jeune homme s'habilla et regarda son reflet dans le miroir. Non, son visage n'avait rien de bien pour la politique. Il voulait faire entendre sa voix et son opinion, oui, mais il n'était pas fait pour être dans un bureau. Il a besoin d'action, de bonnes actions dans sa vie.

Soudain, quelqu'un cogna dans la porte d'un ton rageur.

- Putain Vincent si c'est encore toi dans la salle de bain, je pète une latte ! C'est mon émission qui commence dans 15 minutes, je veux prendre ma douche avant merde tu le sais !

- On est lundi, c'est demain ton émission Daisy...

- Nah ! Ce soir c'est CSI : Les Experts en cross-over avec CSI : Miami ! Je veux pas le manquer, alors sort de là ou sinon je vais chercher maman !

Soudain, une illumination traversa le visage de Vincent : Policier ! Oui ! Ça c'était une carrière pour lui. Il pourrait aider les gens, se faire entendre et toujours être en action. 

- Agent spécial Watts. Ça sonne bien !

Vincent sortit de la pièce excité comme une puce, il embrassa sa soeur sur la joue, même si celle-ci lâcha un "eurk" et un "wtf". Il se précipita dans sa chambre pour faire des recherches sur le métier.

Et bien sur, comme c'était la pleine lune, le jardin de Noémie fut ravager... la pauvre ne le savait pas encore, mais elle avait oublier de mettre ses protections sur ses plantes...