Épisode 128 : La logique de l'éducation

Dans cette journée ensoleillé, la famille Watts vaquait à ses occupations. Noémie était allée régler quelques trucs au restaurant. Avec Brandon, ils avaient décidés qu'elle resterait propriétaire par intérim, en gros, quelqu'un allait dirigé le restaurant à sa place, ainsi qu'après sa mort, mais sa famille serait toujours propriétaire. Son âge la rattrapait et elle voulait offrir plus à sa descendance qu'un simple nom. Loïc quant à lui avait décidé de partir, on ne sait où. Il avait prit son Ipod et avait quitté la maison dans la matinée. Sa famille ne lui posait plus de question désormais. Brandon avait décidé de passer du temps chez Éliane, Katia et Archie. Archie était bien différent de Loïc, ce qui fit plaisir à l'homme qui savait que sa soeur avait assez enduré pour sa vie.

Pour Caleb et Daisy, c'était une journée de congé tranquille qui allait leur permettre de passer du temps en couple, ainsi qu'avec leur enfants. Il était 9h30 et les jumeaux dormaient encore. Un véritable petit miracle ! Malgré tout, ils étaient réveillés et à l'affut d'un réveil imminent. Daisy c'était mise à la préparation de leur mariage sur l'ordinateur, tandis que Caleb s'occupait de sa barbe qui poussait, il détestait avoir de la barbe ! Après s'être mit tout beau, il alla voir sa fiancée.

- Tu sens bon mon amour.

- Je sens toujours bon ! Ça te dit une petite partie d'échec ?

- Une partie d'échec ? Tu me surprend !

- Non, je t'aurais surprise si je t'aurais parler d'une partie d'échec pour adulte, où on se déshabille à chaque pièce battue.

- Ah tu vois, ça, ça m'aurait moins surprise ! Coquin !

Il se pencha pour embrasser la jeune femme sur la joue et lui tendit la main pour qu'ils aillent à l'étage du bas commencer cette fameuse partie censurer.

Ils s'installèrent confortablement, mais Caleb ne put s'empêcher de râler. 

- Pourquoi il manque toujours une pièce dans les noirs ? Ça c'est ton frère ! Il joue toujours avec les noirs... Je fais comment maintenant ?

Daisy se mit à fouiller autour d'elle et vit un pion près du sofa, dans la "craque". Elle la sortit et la donna à son fiancé en ricanant.

- Ce n'est pas mon frère, mais sûrement l'un de tes enfants qui a jouer avec les pièces qui devaient traîner. 

- Comment ça "mes" enfants ? Ce sont les nôtres à ce que je sache !

- Oui, mais quand ils font des bêtises, ce sont les tiens, parce qu'ils retiennent ça de toi.

- Même 'po vrai !

La jeune femme éclata de rire avant de commencer la partie. C'était toujours très serré entre Caleb et elle. 

Bien concentré dans leur partie, ils eurent de la difficulté à entendre Charlotte pleurer dans son landeau. Le baby phone rose se mit à grouiller plus rapidement, ce qui fit réagir Daisy.

- C'est à moi de jouer, peux-tu aller la sortir de son lit et la changer ?

- Pour que tu triches ? Non. Vas-y toi !

- C'est toujours moi qui y va, j'irais pour Wyatt.

Caleb roula des yeux et soupira avant de se lever.

- Tu gagnes pour cette fois-ci, mais SEULEMENT pour cette fois-ci.

- Je t'aime aussi.

Le rouquin lâcha un grognement rieur et alla s'occuper de sa fille. Daisy pouvait entendre le papa exagéré ses bruits, ce qui la fit rire. Il revint bredouille et s'assit sur sa chaise.

- Bah ? Elle est où ?

- Elle joue ! Tu m'as dit de la changer, pas de l'apporter, de toute façon elle n'a pas faim, je lui ai demander.

- Ah et elle t'a répondu oui ?

- Non papa, tu peux retourner jouer aux échecs avec maman.

Il éclata de rire, tandis que Daisy soupirait en levant les yeux au ciel. Son fiancé ne changera jamais.

Le jeune homme vérifia que sa future femme n'avait rien changer sur le plateau avant de jouer à son tour. Elle avait même émit un son choquée, de le voir douter de sa bonne foi. La croyait-il capable de tricher ? Absolument pas ! Enfin... Shut. Soudain, le baby phone de Wyatt émit des grésillements et il se mit à pleurer. Caleb leva les yeux vers Daisy et lui fit un sourire moqueur.

- Allez, c'est ton tour !

- Mais...

- Tut, tut, tut, c'est ton fils aussi, je me suis occupée de notre fille, tu as dit que tu allais t'occuper de ton fils, alors lève tes belles fesses que je vais admirer monter les escaliers.

- Ah ! C'est donc ça ! Tu veux me reluquer !

- Euh ? Quand est-ce que je ne le fais pas ?

Daisy éclata de rire, il avait raison. Lorsqu'elle se leva et passa devant Caleb, il lui donna une tape sur les fesses comme il le faisait lorsqu'ils étaient plus jeune. Au fond, il était toujours un éternel adolescent.

Après le repas, quelques heures plus tard, Daisy et Caleb mirent les enfants dans la chambre de leur fille pour qu'ils jouent un peu ensemble, pendant qu'ils s'occupaient de la maison. Après, c'était l'apprentissage de la parole, parce qu'ils avaient un léger retard à dire de simple mot comme "maman", "papa", "oui" et "non".

Mais, le jeu était important dans la vie de leurs enfants. Charlotte avait une maison de poupée qui lui permettait d'avoir sa petite vie dans une boîte. Un jour, Caleb avait vu sa fille mettre deux femmes dans la chambre et il lui demanda pourquoi elle l'avait fait. Elle avait fait embrasser les deux femmes et avait hausser les épaules. Ce n'était pas que ça les dérangeait, mais c'était inquiétant vu le statut qu'elle avait pour la famille. Et si elle était lesbienne, pourrait-elle accomplir son devoir d'héritière ? Et si ce n'est pas le cas, est-ce que Daisy pourrait revenir en arrière sur sa décision d'avoir un autre enfant ?

Ces pensées ne furent pas présente bien longtemps, elle n'était qu'une bambine, elle ne pouvait pas savoir. L'important était qu'elle grandisse bien, peut-importe son orientation sexuelle. De toute façon, l'insémination artificielle se fait de nos jours. Caleb pris du temps avec sa fille pour lui apprendre l'usage de la parole, une activité qu'il trouvait exténuante.

- Charlie, répète après moi... Pa-pa.

- A-A

- Un petit effort ma puce, Pa-pa

- A ma i u ve na !

- Hein ?

Le rouquin soupira. Ça allait être plus difficile que prévu... 

Un peu plus loin dans la chambre, Daisy s'efforcait également à mettre un peu de bon sens sur la langue de son fils, comparé à sa soeur, il semblait plus motivé à apprendre de nouveaux mots et de nouveaux sons. Une chose qui surpris sa mère qui était persuadée que Charlotte aurait été la petite bolle de la famille. Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier à ses intuitions.

- Wyatt, on va s'amuser avec les animaux, tu veux bien ? Un chat, ça fait.. 

- Maou.

- Très bien mon poussin ! Et le chien ?

- Waf !

- Oui ! Le canard ?

- Oin !

Même s'il ne prononçait pas totalement et parfaitement les sons que Daisy lui présentait, Wyatt avait une plus grande facilité d'adaptation à son environnement sonore, ce qui était parfait pour sa mère qui prenait plaisir à jouer ainsi avec son fils.

- Qui fait Miaou ?

- Sa !

- Et qui fait wouf ?

- Sien !

- Chat et Chien, mon grand. On prononce Ch-a et Ch-i-en. 

- Sa et Sien !

Daisy éclata de rire, elle vait peut-être crier victoire trop vite.