Épisode 53 : Des parents qui ne l'ont jamais été

Complètement sous le choc de voir son père mourir directement devant ses yeux, Noémie ne put retenir de sanglot. Il restait malgré tout son géniteur et le voir mourir comme ça était quelque chose à laquelle elle ne s'y attendait pas. Le fantôme de Nick Alto flottaient devant eux, insouciant.

Vita était complètement anéantie et chagrinée. En plus de savoir sa fille en vie, de l'entendre dire toutes ces vérités atroces, elle voyait son mari mourir devant ses yeux.

- Je... je ne voulais pas dire que tu devais mourir maintenant !

- Ma Vita. Je ne regrette pas notre vie, je t'ai toujours aimé et je referais le même chemin à tes côtés...

- Oh... mais... Nick... ne part pas ! Je t'en pris... amène-moi avec toi... ne me laisse pas seule ici.

- Ne t'en fait pas, tu complétera mes derniers détails, je te fais confiance.

- Nicolas.... Oh mon Nicolas...

Le fantôme de Nick Alto se retournera vers Holly qui avait déjà des larmes sèches sur ses joues pendant que sa mère était en sanglot.

- Quand à toi. Je te regarderais de là-haut, non pas pour te protégé, mais bien pour rire de toi et de ce que tu feras de ta misérable vie.

Brandon regardait cet homme avec dégoût, incapable de comprendre comment un père pouvait autant détester son propre enfant.

- Elle sera mieux sans vous.

- Elle ne sera pas mieux avec toi

Dans un éclat sonore, le fantôme de Nick Alto disparu, ce qui engendra un cri de souffrance de la part de Vita.

Brandon regarda sa femme qui était encore sous le choc, anéanti par les paroles de son défunt père, mais surtout remplie de colère, une colère qui ne partirait sûrement jamais.

- Viens ma chérie, rentrons.

- Je...

Elle se retourna vers Vita qui pleurait à chaude larmes, cramponnée à sa canne.

Pendant ce temps à la demeure Watts, Vincent commençait à faire des crêpes. C'étant levé tôt pour allé au festival du printemps, il voulait faire plaisir à sa soeur et à ses parents, mais lorsqu'ils se levèrent, ils ne virent aucun des deux adultes.

- Tu crois que maman est en prison ?

- Bien sur que non... Ils ont sûrement des trucs à régler avant, c'est tout. Ils nous rejoindront au parc, j'en suis certain.

- Okay...

- Okay, ne t'en fait pas. On va bouffer, tu m'aide ?

- Ouais, okay.

Il prit sa soeur dans ses bras et ils se mirent à faire des crêpes ensemble.

De retour au manoir Alto, Noémie avait essayer de réconforter sa mère, mais ce n'était pas la meilleure idée. 

- Tout est de ta faute ! Le stress, la colère, tout ça lui est monté à la tête ! Il a fait une crise cardiaque à cause de toi et de ton égoïsme !

- Mon égoïsme ? Il a été égoïste toute sa vie et toi aussi...

- Je t'ai toujours aimé Holly ! Toujours ! Tu étais ma princesse dès que je t'ai eu dans mes bras...

- Justement ! Je ne voulais pas être une princesse...

Noémie sentit les larmes dans ses yeux et les rejeta d'un coup de revers de main.

- Je voulais être une amie... je voulais être comme tout le monde, avoir mes intérêts, avoir mes passions et être consciente de mes choix et de mes erreurs... Je m'en fichais des chiffres et de la mode... du rose et du tafta ! Je ne voulais qu'être moi...

- Mais tu ne pouvais pas ! Tu avais des responsabilités !

- Qu'on m'imposait ! Qui ne me revenait pas ! Vous m'avez imposer des choix qui faisait que je n'étais pas moi-même.

- Mais ne dis pas que nous avons été de mauvais parents !

- Je suis navré... mais vous n'avez pas été de bon parents... je suis parties parce que vous m'éttoufiez, parce que je n'arrivais plus à vivre, parce que je n'étais pas moi.

Vita éclata en sanglot et se retourna. Noémie ne savait pas si c'était de honte ou bien de fierté, mais elle ne semblait pas se soucier de savoir laquelle des deux.

- Maman...

- Ah parce que moi je suis toujours ta mère ?

- Je...

- Ton père ne peux pas être ton père, mais moi je peux être toujours ta mère ?

- C'est que...

Vita se retourna en hurlant sur Noémie qui par la surprise sursauta. Elle n'avait jamais vu sa mère dans une colère aussi noire.

- Tu n'es pas ma fille ! Tu n'es plus ma fille ! Tu as arrêté de l'être quand tu es partie il y a 28 ans ! 28 ans à me demander ce que j'avais bien pu te faire ! 28 ans à me demander ce qui t'étais arrivé ! 28 ans à te croire morte ! Pendant que toi tu faisais la belle vie ! Que tu roucoulais !

- Je ne l'ai pas toujours eu facile ! J'ai dû travailler fort !

- Pffff ! Tu me dégoûte !

Ces mots se fracassèrent dans les oreilles de Noémie qui était chamboulée. Elle avait cru un instant à son mariage que sa mère l'aimait vraiment et que son destin l'importait, mais elle c'était trompée, elle avait toujours eu raison. Sa mère et son père ne se souciaient que peu d'elle.

Vita prit sa canne et avança vers l'entrée de sa maison, mais avant d'ouvrir la porte elle se retourna vers Noémie.

- Fait ta vie, sort de la mienne comme tu l'as fait une fois. Dégage de cette propriété et n'y remet plus jamais les pieds. Plus jamais.

Vita entra dans le manoir en laissant la porte claquer derrière elle et Noémie quitta les lieux sans demander son reste.