Épisode 103 : Remis à sa place

27 février 2015

De retour au foyer Watts, le printemps commençait déjà à pointer le bout de son nez, pour le bonheur des habitants de Sunset Valley. Plus le temps avançait, plus Loïc semblait impatient de revoir sa petite-amie, tandis qu'il voyait sa soeur et son frère vivre le parfait amour. Noémie dirigeait toujours le restaurant et grâce au profit fait, elle envisage même d'acheter un autre restaurant dans une autre contrée de Simcity. Malgré tout, en cette journée de Mars, les deux frères n'étaient pas totalement d'humeur joyeuse.

- Allez Loïc ! Encore un petit peu...

- Remet le dans ta chambre ! Tori a sa chambre maintenant, je n'ai plus besoin de garder Mitch.

- Je sais, mais tu t'en occupe maintenant, moi je n'ai plus le temps de le faire.

- Elle va crever ta bestiole mec, ça sert à rien.

Le benjamin roula des yeux et croisa les bras, faisant de l'attitude, ce qui déplaisait fortement à son aîné.

Celui-ci décida de jouer au "père" avec son petit-frère, ne le laissant pas lui parler sur ce ton, avec cette arrogance, mais surtout, parce que c'était un manque de respect. Il savait bien qu'il passait des épreuves un peu difficile entre ses mauvaises notes et sa copine à l'autre bout du continent, mais ce n'était pas une raison.

- Premièrement "mec", je suis ton frère, t'a pas à me parler comme ça, deuxièmement, qu'est-ce qui te prend ? T'es pas comme ça d'habitude.

- Je suis comment "d'habitude" dis-moi ? T'es jamais là, y'a jamais personne dans cette baraque.

- De quoi tu parles ?

Loïc soupira méchamment, pour montrer à son frère qu'il avait pas envie d'en parler, mais celui-ci l'intima de continuer d'un regard qui ne laissait aucune place à la dissuasion. Le châtain fit claquer sa langue sur son palais et confronta son frère sur sa situation familiale.

Depuis des semaines Loïc ne se sentait pas à sa place dans la famille, ni dans la maison, se sentant comme le plus jeune, celui de trop, incapable de faire quoique ce soit de bon et il semblerait que son état se dégradait au fil des années, ce qui lui déplaisait fortement. Par contre, il n'avait jamais parler de ça avec aucun membre de sa famille, la seule à être au courant était Cécilia, mais comme Vincent semblait vouloir parler, Loïc lâcha la bombe.

- Je ne pense pas que j'étais voulu Vincent.

La bouche du jeune homme tomba à terre lorsqu'il entendit cette phrase de son benjamin. Il froncis les sourcils, ce qui poussa l'adolescent à continuer de parler.

- Y'a jamais personne ici ! Toi t'es rendu à l'âge d'avoir ta famille et ta maison, en fait je sais même pas pourquoi tu habite encore ici. Daisy c'est la petite chou-chou de maman, parce que c'est l'héritière et papa adore Caleb, ils passent leur temps ensemble. Pendant ce temps, il y a moi dans mon coin. Aucun des deux parents m'ont demander des nouvelles de Cécilia ou comment je me sentais. Aucun des parents ne viennent voir si j'ai fais des bêtises ou des trucs dans le genre. Bref, ils ont été là pour vous, mais moi je suis sans importance. Je suis le bébé de trop, le bébé que maman aurait peut-être dû penser à avorter.

Les paroles de son frère lui rentrèrent tel un coup de poignard dans le ventre. Il n'en croyait pas ses oreilles. Comment pouvait-il être aussi égoïste ? Vincent explosa de colère, incapable d'entendre plus d'imbécilité.

- Non, mais tu t'entend ? Espèce de gros con ! Maman et papa ont toujours voulu avoir un troisième enfant, c'est juste que y'a eu des problèmes après la naissance de Daisy et que ce n'était pas propice pour un bébé ! T'a jamais demander aux parents pourquoi il y avait un si grand écart entre Daisy et toi ? Tu devrais peut-être ! Tu aurais su que lorsque le monde entier a découvert que maman était Holly Alto, ça l'a fait un scandale. On était épiés, menacés, ils ont tout fait pour nous protéger ! Tu crois qu'ils auraient tout fait pour avoir un autre kid dans cette situation là ? Ben non ! Mais toi tu es trop égoïste de ta personne, tu t'en fou. Pis je te fais remarquer que moi j'étais un accident et que Daisy ne devait pas arriver aussi rapidement. En fait, tes le seul enfant planifier des parents.

Voyant que ses insultes enflammait son jeune frère, Vincent décida de continuer avant que la guerre éclate véritablement entre eux.

- Tu dis que les parents sont jamais là pour toi, mais t'es jamais là non plus ! Toujours pris dans tes bouquins de pêches ou bien à l'aquarium ! C'est déjà bien que ce soit fermé pour les rénovations, on te voit un peu plus dans la maison. Mais maman travaille au restaurant, papa écrit ses livres et il l'a fait depuis ma naissance ! Papa est jamais venu voir mes matchs de Soccer, maman était là. Papa n'est jamais aller au récital de Daisy, maman était là. Mais pour toi, papa est aller je ne sais pas combien de fois à l'aquarium, même s'il trouve ça ennuyeux pour mourir ! Il t'emmene au lac pêcher durant l'été, il t'amène sur le quai ! Moi, la seule fois que je suis sorti avec papa c'est pour aller patiner et je me suis briser un bras ! Jamais, il n'est sortit avec nous, juste avec toi. Et après tu ne te sens pas désiré ? Laisse-moi rire !

- C'est juste des exceptions !

- Exceptions mon cul ! T'es tellement concentré sur ton petit nombril pis sur tes problèmes de couple, que tu ne te rend pas compte qu'on est une grande famille pis qu'on a des horaires chargés. On peux pas toujours être à tes petits soin Loïc !

Bien en colère contre le benjamin, Vincent ferma les poings pour se retenir de ne pas dire des choses qu'il pourrait regretter encore plus. Loïc était aussi en colère, mais il voulait que son aîné se calme, craignant la bataille. Ils ne c'était jamais battu, aujourd'hui, la poudre n'attendait qu'être allumée.

- C'est bon calme toi merde...

- Je ne vais pas me calmer, quand toi, grand imbécile, tu dis des affaires aussi stupide que ça ! Si maman ou papa t'entendait ! Ça les détruiraient ! Ils ont toujours dit qu'ils avaient regretter que tu ai un si grand écart d'âge entre toi et moi et Daisy, mais c'est comme ça, mais si tu ose dire encore une fois que tu manque d'amour ou que les parents t'aiment pas, je te colle mon poing à la figure, frère ou pas, c'est clair ?

Loïc serra les poings à son tour, en colère contre son frère de lui parler de la sorte, mais il se rendit compte qu'il avait agi de la même manière quelques instant auparavant.

- Tu ne vois peut-être pas tout ce qui se fait autour de toi, mais ouvre les yeux un peu.

- Moi je vois juste la solitude Vince'.

- Ouais, parce que là tout le monde est occupé, mais toi tu ne t'es jamais proposé pour faire quoique ce soit ! Tu ne m'as pas aider pour monter la chambre de ma fille, tu ne t'es pas proposé pour aider papa à réparer la télévision. Tu n'aide jamais maman à rentrer les courses où déneiger avec Daisy. Tu t'isole toi-même et tu rend coupable les autres. En gros, le problème ce n'est pas nous, mais toi.

Ce que Vincent dit fouetta de plein fouet Loïc. Il n'y avait jamais penser de ce point de vue là. Peut-être que son frère avait raison de le traiter d'égoiste... Il baissa la tête, mais son frère l'obligea à le regarder.

- Pense-y un peu Loïc ! Tu es là à te morfondre à cause de ta petite-amie à l'autre bout de la place, sans te rendre compte que ça ne fait qu'allonger le temps. Tu es là à critiquer les parents de ne pas être là, mais tu passe tout ton temps dans tes livres ou sur l'ordinateur, sans toi-même aller les voir. Ils ont peut-être des tords, ce ne sont pas des parents parfait, mais t'es pas un fils idyllique non plus, t'a bien des choses à te reprocher avant d'aller cracher sur leur éducation.

- Okay ! P'tête que t'a raison ! Mais ils pourraient faire un peu plus d'effort aussi.

- Peut-être, mais toi aussi ! Ils nous font vivre, ils nous élèvent, ils s'occupent de nous, mais avant tout, ils nous aiment. Pis tu devrais voir ça en premier. Si tu pense que moi et Daisy on a vécu l'enfance parfaite, tu te trompe. On en a eu des doutes aussi et quelques mauvais souvenirs. Papa et maman se disputaient toujours quand j'étais petit à cause des secrets, maman était sur-protectrice parce qu'elle n'avait pas confiance en rien. Y'a toujours des mauvais côtés dans tout. On ne dit pas que le gazon est plus vert à côté pour rien.

- Mais j'ai toujours cette impression que c'est toujours vous en premier ! Jamais moi...

- C'est normal ! Je suis l'aîné et maintenant j'ai un enfant, c'est normal que les parents soient dans mes baskets. Pour Daisy, c'est l'héritière et ça tient à coeur à maman, donc elle essait toujours de tout savoir, tandis que toi...

- Ben c'est moi. Moi je suis celui qui apporte rien de plus.

Vincent secoua la tête en soupirant. Son frère ne comprenait vraiment rien à rien.

- Tu es l'enfant qu'ils ont voulu et attendu d'avoir ! Tu vas faire tes preuves toi-même et même si tu n'es pas l'aîné ou l'héritier, ils vont être fier de tes résultats et de ton avenir quand même... Puis tu dis qu'ils ne se préoccupent pas de toi, mais j'entend encore le sermon de maman sur tes notes scolaires, souhaitant que tu t'améliore. Si tu importait si peu que ça à ses yeux, elle ne prendrait pas le temps de te faire chier pour un échec en éducation physique.

Loïc baissa la tête honteux. Vincent se sentit un peu mal à l'aise d'avoir une conversation aussi houleuse avec son benjamin, mais il semblerait que celui-ci avait besoin d'un bon coup de pied au derrière pour comprendre certaines choses importante dans la maisonnée.

- Je ne dis pas tout ça pour te blesser, mais juste pour te faire réaliser que ce n'est pas toujours le problème des autres, mais peut-être du nôtre aussi. On ne sait jamais. Fait attention à ce que tu dis et tu fais.

- Ouin... J'essaierai...

- Sort ta tête de ton cul Loïc ! Vit maintenant. Je peux comprendre que tu déteste l'hiver, tu ne peux pas vivre de ta passion et que Cécilia est loin, mais ça ne t'empêche pas d'en profiter. Sinon tu va passer ta vie à attendre que le printemps passe.

L'adolescent hocha la tête, comprenant parfaitement bien ce que son aîné lui racontait. Vincent lui sourit et lui tendit une poignée de main, mais son frère le prit dans ses bras. Il lui rendit son accolade, quand même un peu surpris.

- Puis, tu aurais dû m'en parler bien avant. C'est pas parce que j'ai presque dix ans de plus que toi, que je ne suis pas ton frère. Si tu veux, on ira au domaine scientifique ensemble quand ce sera fini d'être rénover.

- Ça me plaît bien... Mais... Une question... Tout le monde dit qu'on a presque dix ans de différence, mais dans le fond, on en a juste six...

- Six, Dix, juste une lettre à changer, on s'en...

BAM

À peine quelques instants plus tard, un bruit assourdissant résonna dans tout le quartier, ainsi qu'une énorme vague de destruction. Tout se détruisit au passage de la vague jusqu'au bord de la ville. Personne n'y comprit rien, mais ce que l'on souhaita, c'est qu'il y ai eu des survivants.

Posté par Mione à 04:05 - Commentaires […] - Permalien [#]