Épisode 14 : Un choix à faire

2 juin 2014

Cela faisait presque deux semaines que Vincent avait rejoint le foyer des Watts. Brandon adorait s'occuper de son fils et prenait énormément de temps à faire tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas que Noémie est à faire quoique ce soit dans la maison, même si cela l'agacait au plus haut point. Celle-ci profitait de son congé de maternité et Cornélia était bien heureuse de savoir que la jeune femme s'occupait bien de sa descendance, mais le congé se terminait bientôt et Noémie avait plusieurs choses à régler avant de retourner travailler, c'est pour cette raison qu'elle n'était pas à la maison. Pendant ce temps, Brandon entendit son fils pleurer dans son berceau et se précipita dans la chambre de celui-ci.

Il prit son fils dans ses bras et il se surprit depuis quelques jours à avoir ce petit talent naturel chez lui, comme quoi la paternité lui faisait le plus grand bien.

- Alors bon grand, qu'est-ce qui se passe ? Tu as rempli ta couche ? Tu as faim ? Ou tu voulais simplement voir papa ?

La seule réponse que Brandon reçu fut des gazouillis de mécontentements et des pleurs, il essaya donc de calmer son fils.

- Un petit bibi pour Vincent ! Oh oui, je crois que tu avais faim ! Je suis bien heureux que ta mère ait décidé de tirer son lait !

Noémie avait bien essayer de nourrir au sein Vincent, mais celui-ci était si gourmand que c'était une véritable heure de torture, alors la jeune femme c'était renseignée pour une autre option, ce qui faisait plaisir à Brandon qui pouvait s'occuper de son fils lorsque Noémie n'était pas là.

Le petit avalait goulûment son biberon et le termina en un temps record.

Brandon prit son fils et l'accota sur son épaule, afin d'avoir une plus grande facilité à lui tapoter le dos pour lui faire faire son rôt. Ce ne fut pas long et heureusement pour le jeune homme, son fils ne régurgita pas le lait sur son épaule.

Il regarda son fils un moment avant de le serrer contre lui. Malgré son jeune âge, il n,avait aucunement hésité à prendre soin de Noémie et de son fils, et ce malgré les commentaires défavorables qu'il entendait de sa mère. Sa mère avait été heureuse de voir Vincent, mais n'appréciait pas être grand-mère aussi jeune. Bandon lui s'en fichait, il aimait sa compagne, il aimait son fils et il voulait être un bon père et un bon conjoint. Il pensait à quelque chose depuis plusieurs jours déjà, il se demandait s'il devait en parler à Noémie le plus rapidement possible...

Entendant Vincent gazouiller sur son épaule, Brandon s'amusa un peu avec lui en lui faisant des grimaces, des chatouilles et en le faisant rire. C'était ces moments-là qu'il appréciait entre père et fils. Qu'est-ce que ce sera lorsque le petit saura lancer la balle ? Pauvre Noémie, Brandon venait de prendre le monopole de leur enfant !

Plus tard dans l'après-midi, alors que Vincent dormait profondément, Brandon finissait de ranger la cuisine, lorsque Noémie arriva de sa tournée au centre-ville. Elle avait eu besoin de livres, de faire l'épicerie et d'aller discuter avec Cornélia des derniers arrangements pour son retour au boulot. Alors que celle-ci allait faire un tour au petit coin, Brandon décida qu'il était temps de parler à sa compagne.

- Mon coeur, je pourrais te parler deux petites minutes ?

La jeune femme fut surprise, elle était aussi inquiète. Brandon n'est pas le genre de garçon à parler comme ça, lorsqu'il doit parler, c'est quelque chose de très important.

- Euh oui, je fais mon tour au petit coin et je te rejoins dans le salon mon coeur.

Lorsque Noémie arriva dans le salon, Brandon était déjà assis sur le sofa, perdu dans ses pensées. Elle alla s'asseoir à côté de lui et le regarda un moment. Lorsqu'elle l'entendit soupirer, elle savait qu'il allait lui demander quelque chose.

- Noémie, tu sais... depuis que Vincent est à la maison, je ne fais que penser et je me pose des questions... Sur moi... Sur toi... Sur nous, notre foyer...

- Mais c'est normal, mon chéri, moi aussi je me pose des questions et avec le boulot qui reprend je...

- Non Noémie, c'est pas des questions comme "Serais-je un bon père pour mon fils ?", je le sais déjà que je peux l'être ou du moins je fais ce que je peux.

La jeune femme ne comprenait pas où son conjoint voulait en venir.

- Avec le ménage qui s'accumule tout le temps, le boulot, les factures, le bébé, je me rend compte que si on fait garder Vincent, nous allons travailler à notre emploi pour revenir travailler encore de longues heures à la maison. Faire le souper, faire le ménage, s'occuper de Vincent, prendre du temps pour nous et je ne sais pas si je vais être capable de faire les deux...

Noémie arqua un sourcil, se questionnant vraiment sur les paroles de Brandon.

- Brandon, je ne te suis pas...

- [soupir] J'aimerais être père au foyer Noémie...

La jeune femme n'en revenait pas. Si elle était surprise ? Carrément, elle ne s'attendait pas du tout à ça et pour être honnête, elle ne savait pas si elle devait le prendre bien ou pas.

La jeune femme se mit un peu en colère.

- Brandon tu t'écoutes ? Nous avons un bébé, c'est cher un bébé ! Je ne pourrais pas tenir avec mon simple emploi de cuisinière ! Nous avons économiser, mais pas pour que tu lâches ton boulot et que tu passe du bon temps à la maison !

- Je ne veux pas être un paresseux Noémie, je vais m'occuper de la maison, de notre fils, pour que lorsque tu rentre à la maison, le repas soit sur la table, que tu n'es pas à t'inquiété, que tu puisses te reposer après le boulot..

- Oui, mais c'est la job d'une mère ça Brandon !

- Oh arrête le cliché Noémie ! Je te demande de me faire confiance et je sais que c'est beaucoup te demander puisque notre relation n'est pas très ancienne, mais s'il te plait...

- Brandon, je ne sais pas. Je suis honnête avec toi, je ne le sais pas, en tout cas pas financièrement...

Brandon baissa la tête et soupira, il savait que Noémie n'aurait pas accepter son projet et il ne voulait pas parraître plus ridicule qu'il l'était déjà. Il tenta de se lever, mais la jeune femme le refit s'asseoir.

- Brandon écoute-moi. Ce n'est pas que je ne veux pas, j'ai simplement peur qu'on n'arrive pas à payer les factures et la nourriture et tout ce qui nous sert à vivre tu comprends ? Si tu as une idée pour un travail à la maison, je serais prenante d'essayer, sinon...

Écoutant les paroles de sa compagne, Brandon eu soudain un éclair de génie.

- Quand j'étais jeune, je voulais devenir écrivain, je voulais écrire des livres et les vendre dans une maison d'édition indépendante. Je pourrais m'essayer ? Essayer d'écrire des livres.

Noémie eu un air un peu "bête", ne sachant pas si c'était la meilleure idée.

- Si tu me dis que tu aimes écrire et que tu voudrais faire une partie de ta vie à écrire, alors je ne dis pas non, mais il ne faut pas que ça passe en second plan non plus, tu devras être père à la maison et écrivain en même temps. Tu devras écrire entre le temps où Vincent dort et que la lessive est en train de tourner, tu crois y être capable ?

Brandon se retourna vers sa conjointe.

- Je le sens bien Noémie. Oui, oui je pense bien.

- Alors d'accord Brandon, tu peux démissionner de ton emploi au bistro, je te fais confiance.

Brando souria d'un sourire franc avant d'embrasser sa bien-aimée. Il était heureux.

La soirée passa rapidement et les amoureux décidèrent d'aller se coucher tôt. Noémie reprenait le travail dans deux jours et elle avait besoin de force. Brandon quant à lui devait penser aux préparatifs de sa future vie de père à la maison et d'écrivain.

Le lendemain matin, ce fut Noémie qui se réveilla la première. Voyant son copain ronfler comme un tracteur, elle rigola et s'extirpa du lit doucement pour ne pas le réveiller.

Entendant son ventre gargouiller et après un passage dans la chambre de Vincent pour s'assurer que tout était correct, Noémie se mit au fourneau, elle adorait faire le petit-déjeuné. Elle pris les ingrédients pour faire des crêpes et se mit à la tâche.

Brandon étant un naturel gourmand, l'odeur de crêpe qui c'était répendu dans la maison l'avait réveiller. Mais quoi de meilleur que de se réveiller avec une douce odeur de petit-déjeuné ? Il fit le lit, s'habilla et alla rejoindre Noémie dans la cuisine.

- Hum. Cshérie ! Tes crêpses shont fabuleushe !

- Brandon... avale avant de parler s'il te plait.

Brandon avala une grosse bouchée de crêpes

- Navré ma chérie. Je disais que tes crêpes étaient fantastiques ! Tu as bien fait d'aller en cuisine, seigneur j'ai hérité d'une femme avec de superbes talents culinaires, merci mon dieu.

Noémie rigola et se mit à manger elle aussi, pendant que Brandon avalait sa deuxième assiette de crêpes.

- Au fait, aujourd'hui Béatrice est suposée venir voir Vincent.

- La vampire ?

- Oui, mais s'il te plait ne l'appelle pas comme ça.. c'est ma meilleure amie..

Le jeune homme lui fit un sourire triste.

- Oui je m'excuse, je voulais simplement me renseigner. À quelle heure vient-elle ?

- Elle m'a dit vers 14h. J'ai hâte ! Je veux qu'elle voit que crocs ou pas, je l'aime et je lui fait confiance.

- Humsfh hums.

Noémie se mit à rire.

- D'accord, d'accord je te laisse t'empifrer tranquille ! Je vais aller chercher notre fiston.

Noémie ramassa son assiette et alla chercher Vincent, avant d'aller dans le salon pour s'amuser à faire des gazouillis avec lui. Elle attendait impatiemment l'arrivée de sa meilleure amie.

- Oh il est trop mignon le fils à sa maman !

- Tu veux dire le fils à son papa !

Brandon était arrivé par l'arrière et Noémie ne l'avait pas vu.

- Ouais c'est ça ! Mais il va toujours préféré sa maman.

- On verra ça dans quelques années, très chère.

- Au fait tu fais quoi dans le salon ? Je croyais que tu allais commencer à écrire..

Brandon prit sa manette et alluma sa console.

- J'ai terminé le ménage et j'ai décidé d'écrire demain, j'ai terminé mon planing ce matin après le petit-dej'. Je me repose un peu c'est tout.

Noémie acquiesca, comprenant parfaitement son compagnon et décida de s'installer avec Vincent, afin de regarder Brandon jouer avant l'arrivée de Béatrice. Soudain, le téléphone de Noémie sonna. Elle pris Brandon et le mis dans le pli de couverture sur le sol qui était là à cet effet et répondit au téléphone.