Épisode 116 : Plus jamais confiance

25 mai 2015

Daisy était descendue de la balançoire lorsque Caleb alla se positionner devant elle. Une discussion s'imposait et il ne voulait pas la reporter. Il s'en voulait. Bien sur qu'il s'en voulait, mais sur le coup... Il ne sait pas. Sur le coup ça semblait être la bonne chose à faire. Il leva la tête pour plonger ses yeux dans ceux de sa fiancée et celle-ci avait les larmes aux yeux. Était-elle si démolie d'attendre un enfant ? Elle qui en a toujours souhaiter, elle qui veux tellement être la fierté de sa mère en tant qu'héritière. Caleb pris les mains de Daisy dans les siennes et elle le laissa faire, ce qui soulagea un peu le poids sur le coeur du rouquin.

- J'ai su qu'on ne c'était pas protégé après, oui j'aurais pu te le dire et tu aurais pris la pilule du lendemain, mais... Quand j'ai su, je me suis dit que c'était un signe, que si tu tombais enceinte, que c'étais dû pour arriver à ce moment là. On était heureux, on était détendu et on s'aimait plus que tout, ce n'est pas la recette gagnante pour faire un enfant ?

- Oui, mais tu sais à quel point je voulais attendre... Démarrer ma carrière et...

- Et tu savais à quel point je voulais un enfant. Oui, on est encore jeune, on a que 22 ans, mais ma vie je veux la faire avec toi, tout les jours je veux les faire à tes côtés et aux côtés de nos enfants. J'ai été patient Daisy, j'ai attendu que ta carrière démarre, mais après deux ans je me suis demandé si elle allait vraiment démarrer. J'ai confiance en ton talent et en ton ambition, mais j'ai pris peur. Et si ta carrière ne décollait que dans 10 ans ? Voire plus ? Je ne sais pas si j'aurais attendu tout ce temps... Je ne sais pas.

La jeune Watts ouvrit la bouche et la referma. Elle n'avait pas penser à ça une seule seconde, pour être honnête, elle avait été énormément égoïste. Elle savait à quel point sa mère souhaitait que sa fille tombe enceinte et elle savait aussi que Caleb l'attendait. Pouvait-elle vraiment pointer du doigts ses peurs et ses envies ? Non. Elle était à blâmer.

Le jour avait pointer le bout de son nez, tandis que Caleb regardait le sol, honteux et triste. La femme qu'il aimait était enceinte de leur premier enfant et au lieu de célébrer, ils se disputaient. Il n'avait jamais imaginé cette scène dans sa tête, au contraire. Daisy prit le menton du roux entre ses doigts et lui releva la tête dans un sourire triste. Un sillon d'eau salé parsemait ses joues, signe qu'elle avait laisser tomber des larmes. Il se dégagea de la main de sa fiancée et plongea son regard dans le sien, les lèvres tremblantes.

- Je voulais juste que tu comprenne mon point de vue. Cet enfant je le veux, je le désire plus que tout au monde, mais... mais si tu n'es pas prête, je comprendrais, je ne serais pas d'accord, mais je comprendrais.

Daisy ouvrit la bouche surprise des allusions du jeune homme, elle ne s'attendait pas à ça du tout. Elle secoua la tête vivement.

- Caleb... Je suis en colère contre toi de ne pas m'avoir dit qu'on ne c'était pas protégé et pour avoir pris pour acquis que j'allais directement prendre la pilule du lendemain sans t'en parler. On aurait eu une discussion et on aurait décidé à deux ! Mais cet enfant... Même s'il est là plus tôt que prévu, je l'aime quand même. C'est notre bébé. J'aurais aimer qu'il ne se montre que dans quelques années, c'est vrai, mais il est là, alors on va l'accueillir comme il se doit.

- T'es sérieuse ? Vraiment sérieuse ?

Elle hocha la tête en ricanant un petit peu. Elle lui en voulait, c'était certain, mais elle était aussi heureuse, elle allait avoir un enfant avec l'homme de sa vie, c'était déjà un point extrêmement positif.

Caleb prit sa future femme dans ses bras et la serra fort contre lui, heureux de cette décision. Il allait être père ! Quelque chose qu'il souhaitait depuis des mois maintenant. Il n'en revenait pas ! Il embrassa Daisy passionnément, même si elle se dégagea un peu. Ah oui, elle était toujours en colère. Compréhensible. Il haussa les épaules et lui fit un baiser esquimau. Soudain, il eu une illumination.

- Il faut le dire à ta famille ! Oh mon dieu Daisy ! Je... je peux ?

Elle haussa un sourcil surprise et dans l'incompréhension totale. Caleb montra la maison et sautilla sur place. Oui, il était vraiment excitée. Elle hocha la tête en riant lorsqu'elle comprit ce que voulais faire son fiancé. Pourtant, alors qu'il parait en courant, celui-ci se stoppa et se retourna vers Daisy.

- Si c'est un garçon je veux qu'il se nomme Luke !

- Luke ?

- Bah oui ! Comme ça je pourrais faire "Luke ! Je suis ton père !" J'ai toujours voulu faire ça !

La jeune femme se fit un "face palm" tandis que le jeune homme se remit à courir vers la maison. Qu'est-ce qu'il pouvait être con des fois.

Pendant ce temps, ce n'était pas que Caleb et Daisy qui avaient une dispute. À l'intérieur de la maison, Gwen attendait son beau-frère de pied ferme au rez-de-chaussé. Lorsque celui descendit, afin de se rendre chez Cécilia, il vit Gwen, les bras croiser près du divan. Ça s'annonçait mal. Qui avait vendu la mèche ? Il s'approcha doucement et lui dit bonjour, naïvement. Elle pointa un doigt à lui et commença à crier.

- Espèce d'irresponsable ! Comment as-tu pu laisser passer une chose pareille ? Tu croyais qu'on ne le saurais pas ? Comment as-tu pu nous faire ça Loïc ? J'avais confiance en toi !

- Gwen... Laisse-moi m'expliquer...

- Expliquer quoi ? Que tu ne mérite pas de garder ta propre nièce ? Elle aurait pu mourir Loïc est-ce que tu t'en rend compte ? Tu es irresponsable et tu ne mérite pas d'avoir d'enfant autour de toi ! Pas tant que ton nombril passe avant tout le monde !

- Mais... Gwen !

- Je ne veux plus que tu garde Tori est-ce que c'est clair ? Je ne veux plus que tu l'approches, je ne veux plus que tu la prenne !

Noémie se retourna vers les cri, ne comprenant pas ce qui se passait, mais lorsqu'elle vit l'état de sa brue, elle décida de ne pas s'en mêler. Son fils avait fait une bêtise, il devait assumer. Gwen n'était pas du genre à se mettre en colère pour rien.

La jeune femme était dans tout ses états. Depuis que Tori lui avait dit, elle était sous l'adrénaline de la colère. Loïc tentait de s'expliquer, mais sa belle-soeur n'était pas d'humeur d'entendre ses explications. Au fond de lui, il la comprenait, mais au moins l'écouter ? Elle ne voulait rien savoir. Il tenta encore, mais en vain.

- Je ne te pensais pas comme ça, jamais de ma vie j'aurais pu douter de ça. Tu avais une chose à faire et c'est la surveiller. Simplement la surveiller. Tu n'étais même pas censé aller chez quelqu'un avec Tori et tu le sais ! Tu le sais que je ne veux pas que tu ailles chez Cécilia avec elle et je sais que Vincent t'a laissé y aller, parce qu'il a confiance en toi, mais tu ne mérite pas notre confiance. Lorsque tu es avec elle, tu ne pense qu'à elle et voilà ce qui arrive.

- Je n'ai pas fait exprès !

- Oh ? Tu n'as pas fait exprès ? Si elle serait tombée et qu'elle serait morte tu aurais dit que tu n'avais pas fait exprès ?

Les paroles de Gwen percutèrent Loïc comme un poignard dans le coeur. Un poignard qui sortait et qui rentrait à nouveau dans la peau, encore et encore. Il aimait sa nièce plus que tout au monde, il ne s'aurait jamais pardonné s'il lui était arrivé quelque chose de grave.

Soudain, Vincent arriva dans la salon où la guerre venait d'être déclarée entre sa femme et son frère pour une raison qu'il ignorait. Il c'était endormi hier avant que Gwen ai pu lui dire quoique ce soit. Il s'interoposa entre les deux en faisant des "woah woah !".

- Mais voyons donc qu'est-ce qui se passe ici ? On doit vous entendre crier jusqu'au parc !

- Demande ça à ton irresponsable de frère !

Vincent se tourna vers Loïc, mais celui-ci ne fit que baisser la tête, incapable de faire quoique ce soit d'autre. Gwen lâcha un claquement de langue mécontente de la réaction de l'adolescent. Son époux haussa un sourcil, attendant patiemment une réponse de sa femme ou son frère. Il regarda sa mère au loin qui haussa les épaules, ne prenant aucun parti à cette dispute.

Gwen se posa devant Vincent pour lui expliquer la situation, poussant un peu Loïc au passage. Il s'effaca sans demander son reste, sachant qu'il allait se faire tuer par son aîné. Il était un homme mort, qu'on lui achète son cercueil. Noir de préférence.

- Hier ton frère est allé chez les Gothik et il était tellement absorbé par sa petite-amie qu'il n'a pas surveiller Tori. Tu sais où ta fille est allée ? Sur le bord de la piscine ! La piscine Vincent ! Elle c'était penchée pour toucher l'eau quand Loïc c'est rendu compte qu'elle était hors de son champs de vision ! Elle aurait pu tomber ! Elle aurait pu se noyer ! Notre enfant aurait pu mourir !

Choqué, Vincent se retourna vers Loïc qui se mordait la lèvre honteux, la tête baisser. Il reporta son attention sur sa femme et lui mit une main sur l'épaule pour la rassurer.

- Je m'en occupe... Va préparer Tori pour son anniversaire.

- Je ne veux plus qu'il l'approche est-ce que c'est clair ?

- Gwen, va t'occuper de Tori, s'il te plaît, on en discutera plus tard.

Celle-ci lâcha un soupir et regardât son époux mécontente de sa réaction, puis partit réveiller sa fille.

Vincent posa son regard sur son frère et soupira. Que pouvait-il lui dire ? Bien sur qu'il était fâché et inquiet, mais il avait confiance en son frère et il savait que c'était un accident. Il savait aussi que si Tori était tomber, il aurait sauter en moins de quelques secondes et qu'il aurait couru 100 mètres en 3 secondes s'il l'aurait fallu. Malgré tout, il devait lui faire la morale, c'était de sa fille qu'on parlait.

- À quoi tu as pensé Loïc ? Lorsque tu as Tori, tu sais que tu dois la surveiller, qu'elle est curieuse et veux toucher à tout ! Je te l'ai dit 100 fois !

- J'étais en train de parler avec Cécilia, on venait d'arriver. J'ai déposer Tori au sol parce qu'elle bougeait beaucoup. Je la tenais par la main, lorsqu'elle m'a lâcher. Elle était assise sur le sol en arrière de moi, je la voyais du coin de l'oeil, elle arrachait du gazon. Cécilia a commencer à me parler de son retour aux études dans un autre pensionnat, sur une autre île et j'ai commencer à argumenter. Ça l'a même pas pris 5 minutes Vince ! Quand je me suis retourné, Tori était sur le bord de la piscine. J'ai couru comme je n'ai jamais couru et elle c'est lever et a marcher vers moi. J'ai eu la peur de ma vie.

- C'est une enfant, ça prend quelques secondes et elle sort de ton champs de visions. Ne le dit pas à Gwen, mais j'ai déjà perdu Tori au magasin de jouets... J'ai paniqué ma vie, donc je comprends ce que tu ressens, mais il faut être prudent avec des bambins Loïc.

Surpris de la tendresse de son frère, Loïc hocha la tête simplement. Il croyait vraiment qu'il allait le décapiter sur place à la façon Game of Thrones. Vincent mit sa main sur l'épaule de son frère et serra, une poignée masculine.

- Je discuterais avec Gwen, mais laisse lui le temps de se calmer, là elle est sur la panique. C'est normal, même si ça aurait pu être grave. Le positif c'est qu'il ne c'est rien passer, il ne faut pas stresser sur quelque chose qui aurait pu arriver, parce que ce n'est jamais arriver. Alors prend ton trou un peu, laisse-moi régler les choses. D'acc ?

- D'acc. Tu m'en veux pas trop ?

- Oh, bien sur que je t'en veux, parce que je t'avais prévenu, mais ça arrive à tout le monde et comme je t'ai dit, rien de grave n'est arrivé, c'est ça l'important.

L'adolescent prit son frère dans ses bras pour le remercier. Il l'avait échapper belle. Plus jamais il ne ferait cette erreur, il avait retenu la leçon !

Dans la chambre de Tori, Gwen serrait sa fille très fort contre elle. Elle stressait, elle avait eu si peur lorsque sa fille lui avait raconter ce qui c'était passer. Elle avait overreact, elle le savait, mais c'est sa petite princesse, son bébé, sa merveille, elle ne pouvait pas concevoir que quelque chose puisse lui arriver. Aujourd'hui, elle allait devenir une enfant, une enfant qui allait commencer à prendre son autonomie et elle n'en revenait pas. Déjà... Elle allait avoir 6 ans ! Dans sa tête, c'était encore hier qu'elle lui changeait ses couches et donnait son biberon...

- Maman ?

- Oui Tori ?

- Ne soit pas trop fâché contre tonton... C'est moi qui est couru pour voir la piscine... Il m'avait dit de rester proche pour qu'il me voit... On allait rentrer dans la maison... Mais je voulais voir l'eau ! C'était joli... Tonton me regardait tout le temps, mais il a commencer à se disputer avec Sisi, alors je suis aller vers la piscine quand il regardait pas...

Gwen regardât sa fille surprise par cet aveux. Avait-elle crier et insulter son beau-frère pour rien ? Non. Il avait mériter ces insultes.

- Tori ! Tu sais que tu ne dois pas aller près de l'eau seule...

- Je sais... Mais je suis une grande fille maintenant ! Je voulais voir...

La jeune femme serra à nouveau sa fille dans ses bras, tandis que Tori essayait de se retenir de pleurer. Elle avait fait de la peine à son oncle et à sa maman.