Épisode 121 : Des bébés ! Pleins de bébés !

En cette soirée calme, Noémie se rendit au cimetière afin de "fêter" le 15ème anniversaire de décès de Cornélia, sa mère de coeur. À chaque année, elle allait sur sa tombe et se recueillait. Son heure approchait également, mais pour l'instant, elle se concentrait sur son présent. Ironie lorsque l'ont se trouve dans un cimetière. Elle lâcha un soupir et caressa une dernière fois la stèle du bout des doigts. C'était son petit rituel.

- À l'année prochaine Cornélia..

En même temps, Noémie alla voir ses parents. Daisy lui avait demander pourquoi elle tenait tant à garder Vita et Nick au cimetière familial, eux qui avaient tout fait pour que leur fille ne soit jamais celle qu'elle voulait être. Noémie lui avait répondu que malgré tout, ils avaient créer la femme qu'elle appelait maman. Sans eux, Noémie Watts n'aurait jamais vu le jour et sa descendance non plus. Elle leur était redevable malgré tout. De plus, ils restaient ses parents.

Elle leur tourna le dos froidement, comme elle le faisait à chaque fois. Même si elle leur était redevable, ça ne voulait pas dire qu'elle leur avait pardonner leur stupidité.

Lorsqu'elle arriva à la demeure Watts, il faisait déjà presque nuit. Elle alla préparer le repas du soir avant de monter à sa chambre le temps de la cuisson. Lorsqu'elle passa devant le miroir, elle eu un choc. Elle avait tant vieilli ! Ses cheveux étaient de plus en plus grisonnant, plusieurs rides parsemait son visage, sa peau devenait flasque. 

Elle s'approcha pour examiner la vieillesse s'installer sur elle avec un regard triste. Le temps avait passer si vite ? Elle n'en avait pas eu conscience. Pourtant elle aurait bien dû le voir avec ses enfants qui n'en étaient plus. "Il me reste Loïc !" se rassura intérieurement Noémie. De toute façon, peut-importe leur âge, ils seraient toujours des enfants à ses yeux.

 Plus elle se regardait, plus elle se décourageait. Elle semblait avoir 70 ans, alors qu'elle approchait simplement la 60ène ! Elle avait déjà de la difficulté à se mouvoir comme avant, ses os la faisait souffrir. Elle soupira à nouveau, ce qui agaça Brandon qui était sur l'ordinateur.

- Qu'est-ce qu'il y a chérie ?

- Rien, rien.

- Alors arrête de soupirer si c'est rien.

Elle lâcha un autre soupir, ce qui fit claquer la langue de Brandon. Qu'est-ce que ça l'énervait !

- Noémie !

- Est-ce que tu me trouve vieille Brandon ? Soit honnête !

Il tourna la tête vers elle, surpris. Lui posait-elle vraiment la question ? Question piège de femme en pleine crise de vieillesse ! Il était coincé. 

- On vieilli tous Noémie. Notre âge nous rattrape. Honnêtement je préfère ressembler à un grand-père pour mes petits-enfants.

- Humf.

- Chérie... Tu es aussi belle qu'avant, je prend des rides et des cheveux blancs moi aussi, on se complète toujours autant, arrête de t'en faire pour ton apparence.

- Mais je me sent encore jeune... Enfin... presque.

Brandon secoua la tête découragé. Il ne pensait pas que sa femme lui ferait ce genre de réflexion à cet âge. Il se remit au travail, tandis que Noémie s'observait toujours dans le miroir.

Elle tenta de tirer sa peau vers le haut, comme le ferait le botox ou la jeunesse. Elle émit un claquement de langue agacé lorsqu'elle vit la peau retomber lorsqu'elle ne lui touchait plus.

- C'est bon, c'est bon j'ai compris ! Je suis vieille ! Putain... Je suis vieille...

Soudain, son téléphone se mit à sonner, comme si la sonnerie l'aurait ramener à la réalité. C'était Vincent selon son afficheur, elle décrocha aussitôt.

- Qu'est-ce qui se passe Vincent ? Habituellement tu envois un sms à Loïc pour nous faire parvenir un message.

- Oui, mais là je me suis dit que vous voudriez être au courant de vive voix. Gwen est en salle d'accouchement, le travail a commencer.

- Quoi ? Déjà ? 

- Elle est à quelques jours de son terme maman, c'est complètement normal. Je te rappelle pour te tenir au courant.

 Noémie eu le temps d'entendre Gwen crier à son fils de "ramener son cul tout de suite" avant qu'il raccroche. Elle fit un sourire en coin, se souvenant de son propre accouchement. C'était il y a si longtemps...

- C'était qui ?

- Vincent. Gwen est en train d'accoucher !

Brandon se leva tout heureux pour prendre sa femme dans ses bras. De nouvelles petites Watts allaient s'ajouter à la famille !

Effectivement, à 1h17 du matin, Cassandra Watts fit son apparition dans le monde, suivit à 1h23 par sa jumelle Kacey. Les petites filles étaient en bonne santé, même si Kacey semblait beaucoup plus frêle et petite que Cassandra, mais le médecin avait assuré aux parents que c'était normal dans le cas de jumeaux non-identiques comme l'étaient leurs filles. Ils rentrèrent à la maison exténués.

Chez les Watts, pendant l'accouchement de Gwen, Noémie venait de sortir la Ratatouille du four, lorsqu'elle vit sa fille passer dans le salon. On ne pouvait plus la manquer, elle était énorme. Son terme était dans cinq semaines, mais elle semblait proche à accoucher dans les prochains jours.

- Regarde-moi ça ! Quel beau bedon ! Tu es certaine qu'il n'y en a pas deux là-dedans ?

- Le médecin m'a dit que s'il y en avait deux, l'autre était bien caché, parce qu'il ne voyait qu'un gros bébé. Il est énorme maman ! Je ne sais pas comment il va passer...

- Il ?

Noémie leva la tête surprise. Daisy avait affirmer ne pas vouloir savoir le sexe du bébé avant son accouchement, mais lorsqu'elle vit sa fille se mordre la lèvre et détourner le regard, elle compris que celle-ci avait succomber.

- Ne dit pas à Caleb que tu le sais d'accord ? C'était tellement évident lors de la dernière échographie !

- C'est donc un garçon...

Sans le vouloir, la senior ne pu cacher sa déception. Elle avait tant espéré que sa fille est une fille dès sa prochaine grossesse. Heureusement, Daisy ne se rendit pas compte des sentiments de sa mère.

Dans la soirée, alors qu'elle allait se préparer à aller au lit, Daisy sentit une énorme crampe dans son abdomen. Son travail avait commencer ! Cinq semaines en avance ! Elle hurla le prénom de Caleb qui se précipita à l'étage complètement paniquer. Il alla chercher la valise dans la chambre pour la mettre dans la valise, pendant que Brandon aidait sa fille à descendre l'étage pour rejoindre Caleb.

Sans pouvoir y faire grand chose, Caleb était complètement paniqué. Voir sa fiancée dans cet état de douleur, savoir qu'il allait être père dans les prochaines heures et tout organiser à la minute près parce que son fils avait de l'avance, c'était trop d'un coup. Noémie aida son gendre à préparer sa fille pour son départ vers l'hopital, mais elle vit Tori dans l'embrasure de sa porte de chambre. Elle jeta un regard à Brandon qui "donna" sa fille au rouquin.

- Calcule ses contractions et répète-lui de respirer comme un petit chien, ça va aider à la douleur. Tu ne peux pas faire plus que ça. Bonne chance mon grand. Prend soin d'elle.

Celui-ci acquiesça toujours paniqué et ensemble ils partirent vers l'hopital de Sunlit Tides où se trouvait déjà Gwen.

Noémie alla chercher Tori et l'amena dans le salon, celle-ci semblait inquiète, voire même préoccupée. Les cris de sa tante ont dû l'alarmer.

- Ça va ma puce ?

- Tatie... Elle va avoir son bébé ?

- Oui, ta maman aussi ça ne devrait pas tarder.

- Je sais, papa me l'a dit. Mais... Mamie ?

- Oui Tori ?

- Est-ce que ça fait mal avoir un bébé ?

La grand-maman se mit à réfléchir quoi répondre à sa petite-fille. Elle ne voulait pas l'inquiété encore plus, mais elle ne voulait pas lui mentir non plus. Elle prit place près d'elle sur le sofa.

La fillette regarda sa grand-mère sérieusement. Celle-ci ne savait toujours pas quoi lui répondre. Elle décida d'y aller franchement avec ce qu'elle pensait.

- Oui, ça fait mal mettre un bébé au monde, parce que c'est se rendre compte qu'on devient responsable d'un petit être qui est dépendant de nous pour toute la vie. On se rend compte qu'on ne sait pas tout et qu'on va faire des erreurs. Ça fait mal à notre coeur. Ça fait mal de les voir grandir si vite et devenir des personnes à part entière. Ce n'est pas juste mettre un bébé au monde qui fait mal ma puce, c'est le voir vieillir jour après jour.

Émerveillée par les paroles de Noémie, Tori posa sa tête sur l'épaule de la senior tout en lui posant des questions sur les bébés et sur la vie. Noémie se rendit compte que la fillette était comme Daisy, remplie de curiosité et avide de savoir. Elle vieillissait peut-être, mais tout autour d'elle la gardait jeune de coeur.